C'est tout de même impressionnant de constater que j'ai vécu toute ma scolarité sans connaître les embrouilles et autres témoignages de la bassesse humaine. Ce n'est qu'arrivée en master que je l'ai rencontré. Quatre ans après le bac. A 22 ans. Il faut avouer que ce n'est pas banal. Selon ma logique, j'aurai plutôt pensé que plus on montait dans les années d'études, plus les gens devenaient intelligents. Ou tout du moins, moins bêtes. Je me trompais. Il faut croire que la bêtise humaine nous rattrape de toute façon. Que vouloir vivre sans se prendre la tête ce n'est pas possible, ce n'est pas écrit dans les grandes lignes de la vie. Il faut un moment ou un autre se confronter à l'absurdité des hommes.
Cette absurdité, je l'ai trouvé dans ma promo. En bac + 4. Des gens qui n'ont pas de vie, et donc qui ne peuvent s'empêcher de vouloir régenter celles des autres. Des gens qui ne se remettent jamais en question. Des gens qui vivent sous un masque, le plus beau et le plus difficile à percevoir, celui de l'hypocrisie. Des gens qui pensent avoir la science infuse. Des gens qui mentent, qui trichent, qui louchent sur le bonheur des autres. Des anti-thèses d'Amélie Poulain. Des gens qui ne supportent pas de voir qu'on peut vivre heureux sans eux.
Une belle bande de tartuffes sournois, fourbes, tortueux et torturés.
Que du bonheur.