Lundi 31 août 2009 à 0:55

J'ai le trac ...

Je sais que c'est con mais je ne peux pas m'en empêcher ...

Retournons quelques mois en arrière, soit quelques pages en arrière de ce blog ... A l'anniversaire d'une amie, je me suis rendue compte qu'un jeune homme semblait me regarder, mais rien n'était sûr, et j'ai laissé passer cette présumée occasion, comme plein d'autres, mais cela m'avait assez tourmenté ...
Le lendemain, il m'ajoutait sur msn ...
Moi, ma machine à psychoter qui se met en marche, je m'imagine tout plein de choses roses ...

Et puis, rien ... je suis bien allée lui parler une fois, mais il n'a pas suivi ... Tant pis, ce n'était pas la première fois, loin de là, et ça ne sera pas la dernière que je me monte un film romantique ...

Mon amie, à qui j'avais confié tout ça, a essayé de nous réunir dans des soirées au cours de l'année, mais ça n'a jamais abouti ...

Mais demain ... demain, il sera là ... 

Et voilà que je recommence à me questionner, sur un homme que je ne connais pas, avec qui je n'ai jamais parlé, avec qui je n'ai jamais partagé plus d'une soirée, plus d'une danse ... Un homme avec qui il ne s'est strictement rien passé, et avec qui il ne se passera sûrement rien.

Mais moi, je suis moi, je commence à me connaître, et je sais que j'ai le trac ... J'ai peur de le voir pour de vrai, de lui parler, et de peut être aller plus loin ... Je suis morte de trouille ... Peut être parcequ'au fond, je sais qu'il a un emploi du temps très chargé, mais qu'il sera là quand même à cette soirée, et je ne peux pas m'enpêcher de penser que c'est pour moi qu'il vient ... ce qui est sûrement totalement faux.

Donc, j'ai le trac ... Peur de lui dire bonjour, de lui parler, et peut être de tomber amoureuse.

C'est ça en fait, j'ai peur de tomber amoureuse. De perdre la tête. De ne penser qu'à une seule personne. De me sentir dans des bras réconfortants. De tout ça j'ai peur, mais ça m'attire aussi. 

Je ne sais pas pourquoi ça me fait peur, je ne dois pas être normale, mais je n'y peux rien.

Et donc demain soir, je sais très bien qu'il ne se passera rien, que ce jeune garçon ne me parlera pas, que je passerai la soirée avec mes amis, mais tout ça avec le coeur gros, le regard affuté, le cerveau prêt à fuir ...

Le trac quoi, comme avant de monter sur scène ...

Au secours

Jeudi 27 août 2009 à 18:35

Smith Magenis

Une naissance sur 25 000 ...

...

C'est étrange comment, du jour au lendemain, tout notre univers peut changer ...

On y pense tout le temps, même la nuit, on en rêve, à nous donner mal à la tête ...
On imagine le futur, ou plutôt on n'arrive pas à l'imaginer, on a l'impression que ce n'est pas vrai, que c'est un cauchemard ...
On va sur internet, on s'inquiète devant toutes les infos que l'on trouve, et on regrette d'y être allé ...
On ne sait pas quoi dire à la maman, au papa, alors on ne dit rien
On regarde le grand frère d'un air triste, alors qu'il ne se rend pas compte de ce qui se passe car il est trop jeune
On a parfois envie de pleurer, parfois non, et on s'en veut de ne pas toujours être aussi affecté qu'on voudrait l'être ... Peut être qu'on ne se rend pas encore compte, pas encore ...
On n'arrive pas à se réjouir de la grossesse d'une autre cousine
On sent la tension quand on entre dans une pièce où il y a des membres de la famille
On sent que notre grand-mère essaie de sourire, mais que le coeur ne suit pas ...

La particularité de cet handicap, c'est que l'enfant se sent angoissé, et il ne ressent pas la douleur ... Il peut se mordre au sang, se taper la tête contre le mur, s'enfoncer des choses sous la peau, se griffer ...
Imaginer ma petite cousine, ma toute petite cousine, ce petit bébé charmant et adorable, se faire mal sans le savoir, et la voir saigner ... C'est dur

Tout le monde est paumé, personne ne sait quoi faire, et tout le monde sourit, car ceux qui souffrent le plus dans cette histoire, c'est la maman et le papa, et comparer notre douleur à la leur serait indécent

Alors, on sourit, et on fait comme si de rien n'était

Mardi 25 août 2009 à 11:23

Voilà, c'est officiel ...

Ma tite cousine est bel et bien handicapée

Un petit bout du chromosome 7, il lui manque juste un petit bout ... Mais ce petit bout là va lui changer la vie, et la nôtre aussi ...

Dans le meilleur des cas elle pourra marcher et parler, mais ce n'est même pas sûr ... S'ajoute à cela des retards mentaux, des problèmes de développement, de respiration, et, et, et ...

Mais le plus dur, c'est que tout le monde a été au courant avant la mère, ma cousine, car le médecin qui a pris en charge le caryotype est son père, mon oncle, qui l'a répété à tout le monde ... Il a fallu pendant deux semaines faire comme si de rien n'était, et imaginer ma cousine vivre alors que tout le monde se désolait et soupirait derrière son dos, ça me faisait très mal ...

Mais maintenant qu'elle le sait, il va falloir faire comme si on l'ignorait, et cette hypocrisie est ignoble ... Comment est-ce qu'on peut imiter la douleur ?

Et en même temps, j'ai honte ... Honte car la réaction de ma cousine est étrange ... On n'est pas dans la tête de parents qui apprennent que leur enfant ne sera jamais "normal", et leur douleur est indescriptible par rapport à la nôtre, mais tout de même, entendre ma cousine dire que sa fille est "gogole", c'est choquant, et honteux, et j'espère que tout ça va vite s'arranger et que ma cousine va trouver notre soutien ...

Dans tous les cas, j'ai hâte de retrouver ma petite Marie, ma petite cousine pour qui la vie va être très compliquée, et la serrer très fort dans mes bras ... Elle aura besoin d'amour, et ça tombe bien j'en ai à revendre.

C'est maintenant que le sens du mot famille va trouver tout son sens ... Ou on se sert les coudes, on s'entraide, et ça passe, ou les tensions s'accumulent, et ça casse ...

Je n'aime pas ça du tout

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