Samedi 9 octobre 2010 à 14:56

Tu me fascines tu sais

Tu es adorable, gentille, dynamique, souriante, totalement barrée, tout ce que j'aime chez une amie !
L'année dernière quand j'ai vu que tu n'allais pas bien, je me suis improvisée oreille attentive, soutien psychologique. Parce que c'est ma nature et que j'aime rendre service aux gens. Je ne supporte pas de voir des gens malheureux, donc j'ai accepté de te suivre dans ton malaise, de t'épauler.
Et pourtant, dieu sait que le morceau était gros à porter ... Même à deux, c'était quand même très lourd.

Quand à mon tour j'ai eu des déconvenues avec la vie, tu étais là, prête à me rendre la pareille. C'est toi qui m'a accueilli chez toi les soirs où les larmes sortaient d'elles-mêmes, c'est toi qui m'a parlé, qui m'a écouté, qui m'a dit que la vie est comme ça, mais que la douleur passe, et qu'un jour, bientôt, tout ira mieux.

Et effectivement, ce jour est arrivé. Et tout est reparti.

Seulement, depuis que mon malaise de début d'année est passé, j'ai ouvert les yeux. J'ai pris conscience de beaucoup de choses.
Tu es quelqu'un de vraiment super, et je t'aimais beaucoup, mais maintenant, je suis désolée de le dire, je ne te supporte plus.

Parce que tu ne parles que de toi.

Parce que tu répètes toujours la même chose, et tu ne t'en rends même pas compte.

Parce que tu es une anxieuse sur pattes, et quand tout va bien pour toi, tu ne peux pas t'empêcher de t'amener du stress. Tu ne sais pas vivre sans stress. En stressant de surcoit les gens autour de toi.

Parce que maintenant que je t'ai tenu la main au début, tu imagines que je suis une oreille prête à écouter 24h sur 24.

J'ai l'impression que tu me vois uniquement comme ça, et je sais que tu ne t'en rends pas compte. 
C'est triste.

Et depuis quelques temps, ça ne va pas, mais tu ne vois rien.
Je suis venue te voir pendant les vacances, je n'allais pas bien, et pendant 2h tu m'as parlé de la peur de ton déménagement, de la peur de ton futur, de la peur de ton mémoire, de la peur constante dans laquelle tu vis. Et tu ne m'as pas demandé UNE FOIS si je passais de bonnes vacances. Parce que si tu me l'avais demandé, ma chère, je pense que j'aurai éclaté en sanglots. Mais non, tu n'as rien vu, rien d'autre que ton nombril.

Et jeudi, à la BU, je suis désolée mais je n'en pouvais plus. Je n'en peux plus de tes états d'âme, de ton stress, de tes problèmes. Moi aussi j'en ai, on en a tous. 
Je suis désolée pour ton amie qui a un cancer, pour laquelle tu t'inquiètes. Je suis désolée de te savoir triste, stressée, en proie à des angoisses.
Mais maintenant, je n'ai plus les épaules assez larges pour supporter tous tes soucis. C'est peut être égoïste, mais je ne peux pas t'aider. Je n'en peux plus.
Je m'effondre déjà sous mes propres soucis.
Quand je pense qu'il t'a quand même fallu plus d'une demi-heure pour que tu te rendes compte que cette conversation me faisait du mal.
Et encore, maintenant, tu crois que j'ai peur d'avoir un cancer à la thyroïde. T'es vraiment fascinante comme fille. Alors je crois que je vais te laisser croire ce que tu veux, comme ça peut être que tu arrêteras de me parler de tout ça. C'est toujours ça de "gagné".

Laisse-moi tranquille, s'il te plait.
Lâche-moi, oublie-moi.
Oui, tu m'as beaucoup aidé autrefois, mais là tu me fais plus de mal qu'autre chose.
Et je ne peux même pas t'en parler, car si je fais ça, toute la promo sera au courant demain que je vais mal. Et ça, ça serait pire que tout.

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