Vendredi 22 avril 2011 à 12:23

Ah, sentir dans sa tite tête un vertige de la vie, réfléchir à qui on peut se confier, n'avoir personne de présent, se tourner vers son frère adoré, et se faire rembarrer séance tenante ...

Voilà

Jeudi 17 mars 2011 à 18:04

Tu as oublié mon anniversaire

C'est con, parce que je n'y attache pas vraiment d'importance, au fond, j'ai des amis proches qui l'ont oublié, et je m'en fiche. Ce n'est qu'une date sur un calendrier. Je sais qu'ils ne l'ont pas fait exprès, et que je pourrai quand même compter sur eux pour faire ce que font les amis. Peu importe.

Mais toi ... Toi, ça me fait chier.

Peut être parce que je te connais depuis le CM1, et que je t'ai longtemps considéré comme ma "meilleure amie". Tu sais, le terme qu'on utilise quand on est en primaire ou au collège, terme cruel qui exclut les autres amis, car il sont en dessous niveau qualité ...
Tu es partie à l'autre bout de la France dès le CM2, mais notre amitié a traversé les années collèges, lycées et fac sans sourciller un seul instant. et ça faisait du bien de pouvoir tout raconter à quelqu'un totalement étranger à ma vie quotidienne. C'était un pur bonheur de tout partager, de t'entendre au téléphone, de se voir pendant les vacances.

Mais depuis un peu moins d'un an, je sens que tout ça nous échappe. Je ne sais pas pourquoi. Peut être parce qu'on ne s'est pas vu depuis tout ce temps ? Peut être parce que tu as un copain, et donc qu'on n'est plus dans le même monde, vu que moi j'avance toujours en solo ? Peut être parce qu'au téléphone j'ai l'impression de t'embêter ? Ou alors, peut être que je me fais des histoires, et que ce n'est que passager.

Mais bon, je pense qu'au fond, c'est le début de la fin ... Et ça me fait chier, vraiment. Surtout en ce moment, j'ai besoin de toi, mais c'est douloureux de voir que toi, tu n'as plus besoin de moi.

Je sais que tout change, que le dicton "loin des yeux loin du coeur" est plus que justifié, qu'il faut accepter que la vie nous emmène sur des chemins différents.
Mais merde, après presque 15 ans, je pensais naïvement que c'était possible.

Ce me fait mal d'imaginer que lundi, quand c'était mon anniversaire, tu as passé la journée normalement, sans une seule pensée pour moi, blottie dans les bras de ton copain, alors que moi toute la journée, j'attendais de voir si tu allais m'écrire ...

Bordel, ce que ça fait mal ... 

Vendredi 31 décembre 2010 à 15:03

Dans 9h, 2010 c'est fini
Rarement vu une année aussi pourrie
C'est donc la première fois de ma vie que je suis aussi pressée que sonne minuit

Et c'est ça que j'aime dans les réveillons du nouvel an
L'espoir que l'année qui arrive sera meilleure que celle qu'elle remplace.
L'espoir que tous les voeux bidons que l'on se fait tous soient, pour une fois, vrais

Ca marche hélas rarement

Samedi 9 octobre 2010 à 15:10

Vendredi, une journée comme toutes les autres. Planifiée à la minute près, toute en course. 
Mais c'est difficile de courir avec un poids au coeur et aux jambes. Avec un gros rhume en plus.

Cours le matin, repas rapide, rencontre avec ma correspondante allemande, cours de piano, rencontre avec ma correspondante russe qui n'est pas venue, médiathèque, révisions, passage chez les grands-parents, basket, retour maison, dodo.
Une journée planifiée de 9h à 22h, sans moments pour respirer.

Et là, mon frère m'appelle. Il faisait du vélo, sa chaîne a lâché dans un village près de ma fac. Il demande si je peux le ramener, si je peux venir l'aider.

Ce village où sont nés mes grands-parents. Ce village où on allait se promener quand on était petits, pour les balades dominicales.
Ce village coincé dans les vignes. 
Ce village où le cimetière et la petite chapelle offrent un panorama magnifique sur toute la plaine.

Je t'ai trouvé dans le cimetière, devant la tombe de nos ancêtres.
On s'est posé devant la chapelle, on a parlé vélo, soleil et arbre généalogique.
Il faisait beau, il n'y avait personne, à part deux petits vieux qui prenaient le soleil. On entendait les oiseaux.
On a attendu que les petits vieux partent, et on est allé cueillir des restes de raisins que les vendangeurs ont oublié. 
On a mangé nos grains de raisins en regardant le paysage. Silencieux, réchauffés par le soleil.
Puis on a essayé de faire rentrer le vélo dans le coffre, en faisant sortir les coccinelles qui en ont profité pour rentrer dans la voiture.
On est reparti, et on a fait le trajet que tu avais fait en vélo, et tu m'as fait le compte-rendu de ton épopée, les endroits où tu t'étais arrêté, le lavoir où tu avais gouté, les petits chemins que tu avais pris, les passants que tu avais croisé, dans ces petits villages charmants qui entourent la ville.

Et c'est vraiment con, mais ce changement tout bête, ce truc insignifiant, cette petite aventure sans prétention, et ben ça m'a fait du bien.
De revenir dans cet endroit où se promènent les fantômes de la famille, de se laisser réchauffer par le soleil en mangeant du raisin, et de t'écouter, tout fier de ton épopée, ça vaut tout l'or du monde.

C'est à ce type de petit bonheur qu'il faut s'accrocher.

Samedi 9 octobre 2010 à 14:56

Tu me fascines tu sais

Tu es adorable, gentille, dynamique, souriante, totalement barrée, tout ce que j'aime chez une amie !
L'année dernière quand j'ai vu que tu n'allais pas bien, je me suis improvisée oreille attentive, soutien psychologique. Parce que c'est ma nature et que j'aime rendre service aux gens. Je ne supporte pas de voir des gens malheureux, donc j'ai accepté de te suivre dans ton malaise, de t'épauler.
Et pourtant, dieu sait que le morceau était gros à porter ... Même à deux, c'était quand même très lourd.

Quand à mon tour j'ai eu des déconvenues avec la vie, tu étais là, prête à me rendre la pareille. C'est toi qui m'a accueilli chez toi les soirs où les larmes sortaient d'elles-mêmes, c'est toi qui m'a parlé, qui m'a écouté, qui m'a dit que la vie est comme ça, mais que la douleur passe, et qu'un jour, bientôt, tout ira mieux.

Et effectivement, ce jour est arrivé. Et tout est reparti.

Seulement, depuis que mon malaise de début d'année est passé, j'ai ouvert les yeux. J'ai pris conscience de beaucoup de choses.
Tu es quelqu'un de vraiment super, et je t'aimais beaucoup, mais maintenant, je suis désolée de le dire, je ne te supporte plus.

Parce que tu ne parles que de toi.

Parce que tu répètes toujours la même chose, et tu ne t'en rends même pas compte.

Parce que tu es une anxieuse sur pattes, et quand tout va bien pour toi, tu ne peux pas t'empêcher de t'amener du stress. Tu ne sais pas vivre sans stress. En stressant de surcoit les gens autour de toi.

Parce que maintenant que je t'ai tenu la main au début, tu imagines que je suis une oreille prête à écouter 24h sur 24.

J'ai l'impression que tu me vois uniquement comme ça, et je sais que tu ne t'en rends pas compte. 
C'est triste.

Et depuis quelques temps, ça ne va pas, mais tu ne vois rien.
Je suis venue te voir pendant les vacances, je n'allais pas bien, et pendant 2h tu m'as parlé de la peur de ton déménagement, de la peur de ton futur, de la peur de ton mémoire, de la peur constante dans laquelle tu vis. Et tu ne m'as pas demandé UNE FOIS si je passais de bonnes vacances. Parce que si tu me l'avais demandé, ma chère, je pense que j'aurai éclaté en sanglots. Mais non, tu n'as rien vu, rien d'autre que ton nombril.

Et jeudi, à la BU, je suis désolée mais je n'en pouvais plus. Je n'en peux plus de tes états d'âme, de ton stress, de tes problèmes. Moi aussi j'en ai, on en a tous. 
Je suis désolée pour ton amie qui a un cancer, pour laquelle tu t'inquiètes. Je suis désolée de te savoir triste, stressée, en proie à des angoisses.
Mais maintenant, je n'ai plus les épaules assez larges pour supporter tous tes soucis. C'est peut être égoïste, mais je ne peux pas t'aider. Je n'en peux plus.
Je m'effondre déjà sous mes propres soucis.
Quand je pense qu'il t'a quand même fallu plus d'une demi-heure pour que tu te rendes compte que cette conversation me faisait du mal.
Et encore, maintenant, tu crois que j'ai peur d'avoir un cancer à la thyroïde. T'es vraiment fascinante comme fille. Alors je crois que je vais te laisser croire ce que tu veux, comme ça peut être que tu arrêteras de me parler de tout ça. C'est toujours ça de "gagné".

Laisse-moi tranquille, s'il te plait.
Lâche-moi, oublie-moi.
Oui, tu m'as beaucoup aidé autrefois, mais là tu me fais plus de mal qu'autre chose.
Et je ne peux même pas t'en parler, car si je fais ça, toute la promo sera au courant demain que je vais mal. Et ça, ça serait pire que tout.

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